Bon. C’est vieux. Je veux dire que ça date de la conférence de Copenhague. Je suis en retard sur tout pour des raisons nommées précédemment. Je vous le soumets quand même. La rédac de Terra a interviewé là-bas notre YAB national. Et voilà-t-y pas que...
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... que YAB manifeste avec courtoisie mais, visiblement, amertume, sa tristesse (à 1 minute 30 environ sur la vidéo) après la lecture du portrait que je lui avais consacré dans Terra. En répondant à la question : "Quelle est la personne que vous détestez le plus ?"
Mais oui, l’espace de quelques secondes, ce fut moi !
Bon.
Pas content, YAB.
Trois réponses possibles :
1. Bien plus qu’ailleurs, bien plus qu’au Canada, en Angleterre, etc, le people français a du mal à supporter la liberté de ton du journaliste. Dieu sait que le portrait n’avait rien d’un affreux brulôt anti-YAB. C’était un portrait, avec un angle, un point de vue, quoi. Un truc de journaliste, quoi. Pas un papier adorateur ou "équilibré" façon agence de presse.
2. Oui, je veux bien croire que ma présence souriante et silencieuse ( j’avais décidé de le suivre et de l’écouter sans l’interviewer, saturée par tous les entretiens qu’il a donnés à la moitié de la planète, désireuse d’entendre quelque chose de plus spontané) pendant deux-trois jours pouvait laisser penser que le papier serait bienveillant. D’ailleurs, je n’avais pas décidé à l’avance ce que j’allais écrire ! J’étais prête à tout, y compris à l’enchantement, mais oui. Et oui, je veux bien croire que c’est pénible d’avoir été aimable avec une journaliste qui, au final, tacle. Tacle un peu, hein. Un chouïa.
3. Un principe : renoncer à l’empathie avec les puissants, avec les omniprésents médiatiques. Ils ont besoin de notre froideur, et les lecteurs méritent cette distance. Alors qu’avec les faibles, les sans-grades, les gens de peu, pardon, mais c’est pas la même chanson. Faire gaffe à ne pas brûler des vies avec nos mots.
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