Pesticides au Québec : selon Greenpeace, le gouvernement "pratique l’écoblanchiment"

Un rapport du ministère du développement durable sur l’usage des pesticides dans la province énerve prodigieusement Greenpeace Québec, qui répond vertement. Et puis, il y a le contexte électoral...

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L’ambiance : les élections fédérales, qui ont lieu le 2 mai. La grosse crainte, c’est la victoire des conservateurs, déjà au pouvoir, et pour qui les questions environnementales et sociales sont un gadget pour ado attardé. Le parti de Stephen Harper est le seul des partis en lice à n’avoir pas répondu à un questionnaire sur l’environnement rédigé par une dizaine d’ONG canadiennes. C’est dire.

Le sujet : un bilan de la vente des pesticides au Québec émis par le Ministère provincial du développement durable (MDDEP). Il porte sur l’année 2008 et constate benoîtement une augmentation de l’usage des pesticides, se rassurant parce qu’ils sont "moins dangereux" qu’il y a dix ans.

La réponse : celle d’Eric Darier, patron de Greenpeace au Québec. Glaçante.

Extraits :

"(...) Les OGM sont la principale cause de l’augmentation des herbicides et c’est d’ailleurs l’objectif commercial des vendeurs de pesticides comme Monsanto de rendre plus facile l’utilisation des herbicides. (...) La sur-utilisation des herbicides sur les plantes OGM, comme le Roundup de Monsanto a commencé à entraîner une augmentation des supermauvaises herbes tolérantes à ces herbicides, ce qui force certains agriculteurs à utiliser des herbicides encore plus toxiques. (...) Les plantes OGM comme le maïs Bt produisent en continu des pesticides qui ne sont pas comptabilisés par les données du MDDEP mais qui semblent cependant se retrouver dans le sang de femmes et de foetus. De plus, l’enrobage croissant des semences par des pesticides ne sont pas non plus comptabilisés dans les ventes de pesticides."