Mon ciel noir, un après-midi d’août

Disons que les circonstances suivantes, ciel noir d’un après-midi d’août, potager en bataille (comme on le dit des cheveux) et poules au poulailler, disons que tout ceci génère un sentiment particulier d’appartenance.
Mmm ? qu’est-ce qu’elle raconte ?

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C’est comme pour Paris, avant. Quand on me demandait si je me trouvais bien dans cette ville aux murs blancs, aux boutiques jolies, aux ultra-monuments, à l’histoire écrasante, aux visages fameux ou qui veulent l’être, je répondais non. J’y vis / j’y travaille, mais ce n’est pas chez moi. Je ne peux pas m’approprier cette ville que tout le monde s’est approprié (un manque d’ambition, sans doute). Mais ma banlieue destroy, avec telle usine abandonnée, telle fête de quartier improbable, tel paysage abîmé, va comprendre, me faisait tripper.

Là pareil. Tu prends ma campagne en version estivale et touristique, plein soleil, bois foisonnants, collines resplendissantes, je l’aime, mais bon. Parle-moi d’un après-midi d’août au ciel noir, avec rafales de vent et quelques éclaircies imprévisibles, un potager à défricher (il s’agit de VOIR où sont les légumes , nan mais) et une personne de petite taille qui joue aux pirates Playmobil en tirant profit de l’ambiance, et là, tu me vois en osmose avec un pays qui soudain m’appartient (puisque tout le monde est à l’abri).

Après, il pleut.

Purée, faudrait pas que ça dure trop longtemps quand même.