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Ils n’étaient pas encore mariés qu’il la frappait déjà.
Sabrina la Lyonnaise, venue vivre l’année du bac dans l’Algérie de ses parents, a commis l’erreur d’épouser Sélim, le beau garçon du village. Sous les airs enjôleurs du bon mari, se cachait un homme violent. Très violent.
La Gifle est l’ahurissant récit, véridique, de huit années d’une descente aux enfers conjugale. Insultée, humiliée, battue des heures durant à coups de pied, de branche d’arbre, de tuyau d’arrosage ou de batte de base-ball, Sabrina a cru plusieurs fois succomber. De douleur d’abord. De tristesse et de honte, ensuite.
Mais cette jeune mère a décidé de ne plus baisser la tête. Elle a pris la plume pour témoigner, comprendre ce qui est arrivé. Se comprendre aussi. Pourquoi est-elle restée ? Quels mécanismes l’enchaînaient ainsi à son bourreau ?
De ce texte éprouvant et prenant, l’on retient aussi la longue impunité de celui qui frappe, l’inefficacité des sanctions, la lâcheté des voisins et passants qui voient pleuvoir les coups, la stupéfiante mauvaise foi de sa belle-famille. Et l’on reste coi devant la manière dont un homme transforme sa névrose en une inépuisable haine envers la femme qui partage sa vie.
Sans complaisance, Sabrina envoie à toutes les victimes de violences conjugales un appel vibrant à ne pas se laisser engloutir par le malheur et la culpabilité.