Un lecteur informé, dont les messages sont publiés sur ce blog, me signale que la FAO a démenti avoir déclaré en 2007 que l’agriculture biologique pouvait nourrir la planète. Dont acte. Le communiqué en question est accessible ci-dessous. Cela n’empêche pas un expert de l’ONU d’affirmer que "l’agro-écologie peut nourrir la planète". Eléments de débat suivent.
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On trouve ici le démenti de la FAO :
Voici un extrait de ce communiqué :
"Une utilisation judicieuse d’intrants chimiques, notamment d’engrais, permettrait d’accroître sensiblement la production vivrière en Afrique subsaharienne où les agriculteurs utilisent moins d’un dixième des engrais appliqués par leurs collègues asiatiques, a déclaré M. Diouf. Une bonne partie des sols africains, qui souffrent de problèmes tels que l’acidité et la baisse de fertilité, ont grandement besoin d’amendements et d’éléments nutritifs."
Voici aussi ce ce qu’Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU, a expliqué à Terra eco il y a quelques jours :
"Dans votre rapport, vous avancez une solution qui peut à la fois permettre d’assurer la sécurité alimentaire et un mode de développement propre. Expliquez-nous...
Il existe une solution pour augmenter la productivité de l’agriculture de manière durable, c’est l’agro-écologie. Elle peut nourrir la planète. Aujourd’hui, les agriculteurs utilisent principalement des pesticides et engrais pour augmenter leur productivité. Or ces produits sont importés, c’est extrêmement périlleux. De plus, leurs prix dépendent du cours du pétrole et ont augmenté beaucoup plus vite que ceux des denrées alimentaires. Malheureusement, une agriculture qui dépend d’énergies fossiles est une agriculture qui va dans le mur. Au contraire, l’agro-écologie est un mode de production qui mise sur les cycles de la nature pour augmenter la productivité. C’est beaucoup moins onéreux pour les producteurs et plus durable. Ils n’ont pas besoin de s’endetter par exemple pour acheter des tracteurs ou des intrants."
Bon, le débat est ouvert. L’utilisation "judicieuse" d’intrants est-il compatible avec une agriculture qui respecte totalement les sols ? Peut-être. A vos contributions.
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